Quelles sont le débit, la vitesse et la quantité du discours de la personne ? Sur un temps donné, quelle est la quantité de discours émis par la personne ? A quelle vitesse s’exprime ce discours ? Comme le débit d’un fleuve que l’on voudrait mesurer, il s’agit d’observer le rapport vitesse/production et l’impact de celui-ci sur la communication.

Dans la littérature anglo-saxonne, on retrouve plutôt le terme de flux pour désigner ce rapport. A titre d’exemple, lors d’épisodes maniaques, ce « flux » est fortement majoré. A l’inverse au cours d’un épisode dépressif, il peut se retrouver très ralenti voire se tarir.

Pour aider le clinicien, nous proposons une lecture quantitative, à partir d’une échelle pédagogique, où il convient de distinguer les éléments sémiologiques concernant le discours s’appuyant sur les notions de quantité, de vitesse et de débit (quantité/vitesse).

(+) Pour comprendre cette échelle pédagogique, il convient de distinguer les éléments de quantité, vitesse et débit (vitesse/quantité). Il n’existe pas de continuum quantitatif de la logorrhée au mutisme mais ces deux éléments constituent cependant deux extrêmes. Entre ces symptômes majeurs (débit), nous retrouvons des éléments de quantité et de vitesse d’intensité différentes.

Quantité : la prolixité avec son volume de discours important s’oppose au laconisme.

Vitesse : la tachyphémie avec son flux verbal accéléré peut s’opposer à un temps de latence des réponses (temps de pause plus ou moins long avant que la personne interagisse avec vous) ou à une bradyphémie (ici c’est le flux verbal qui est très ralenti, avec souvent en plus un temps de latence).

Débit : nous retrouvons ici les extrêmes avec la graphorrhée et la logorrhée d’un côté et le mutisme de l’autre. La logorrhée en plus de la tachyphémie englobe un discours prolixe que l’on ne pourra stopper. Le mutisme lui se caractérise par les extrêmes opposés.