A quelle vitesse la personne pense-t-elle et avec quelle densité ?
Ce sous-groupe rassemble les observations cliniques permettant de quantifier la vitesse, la quantité (= richesse) et le débit (quantité/vitesse) de la pensée d’une personne.
La personne "maniaque", par exemple, va avoir une pensée accélérée (vitesse) avec une facilité d’association de concepts et donc une production importante de pensées (quantité).
Certains termes sémiologiques comme la fuite des idées peuvent regrouper à la fois la vitesse et la quantité de pensée, ce que nous appelons le débit toujours en référence à notre parabole du fleuve (débit du fleuve = rapport vitesse/quantité).
Nous avons ici, en plus de la définition du mot, ajouté la caractéristique de débit, vitesse ou quantité, pour aider le clinicien à préciser sa compréhension des phénomènes.
« Flot accéléré et quasiment ininterrompu du discours comprenant de brusques changements de sujets qui reposent habituellement sur des associations compréhensibles, des distractions par des stimuli divers ou des jeux de mots. (débit) »
« Accélération du rythme de la pensée (= accélération idéique), peut-être productive ou improductive. (vitesse) »
« Ralentissement du rythme de la pensée. (vitesse) »
« Impossibilité d’abandonner rapidement une idée pour une autre. Cette adhésivité peut aller jusqu’à la viscosité mentale. Debit. (Contraire de la fuite des idées).
« Peu d’idée, pensée centrée sur une idée prévalente souvent péjorative (désespoir, mort, perte, malheur). (quantité) »
« Appauvrissement de la pensée perceptible à travers le discours et le langage, l’alogie peut se traduire par des réponses courtes et concrètes aux questions posées et par une réduction quantitative du discours spontané (pauvreté du discours). (quantité) »