Nous choisissons ici de présenter conjointement la sémiologie du plaisir et de la motivation en nous appuyant sur le mécanisme de récompense appelé également circuit hédonique pour justifier notre arbitrage taxonomique.

Nous situons cette catégorie sémiologique dans le domaine des fonctions instinctuelles en lien avec les objectifs physiologiques primaires du circuit hédonique : boire, manger, se reproduire. Cette classification reste discutable car le système de récompense interagit avec les affects, la cognition et le comportement (autres domaines sémiologiques du statut mental présenté).

La motivation et le plaisir restent des entités sémiologiques fondamentales dans l’exploration clinique des praticiens tant elles peuvent être impactées dans la maladie mentale : la perte de plaisir dans les activités quotidiennes agréables dans le trouble dépressif, l’absence de motivation pour agir ou participer dans la schizophrénie par exemple.

Ce type de symptômes, peu bruyants, jouent pourtant un rôle majeur dans l’altération du fonctionnement global du sujet. Les échelles SNS (Auto-Evaluation des symptômes négatifs) et SANS (Scale for the Assessment of Negative Symptoms) peuvent aider à mieux appréhender l’observation clinique de ces symptômes.