Comment identifier le mouvement anormal observé chez le patient ? On appelle mouvements involontaires ou mouvements anormaux involontaires , toute activité motrice indépendante de la volonté, survenant à l'état de veille.
En psychiatrie, la mise en place d'un traitement psychotrope (en particulier les neuroleptiques) et leur surveillance nous amènent souvent à intégrer ce type d'observation à notre raisonnement clinique.
Il ne faut pas oublier d’investiguer l'éventualité de pathologies neurologiques comme possibles étiologies de ces mouvements anormaux (par exemple, le tremblement de repos de la maladie de Parkinson).
Le succès des traitements pour soulager les mouvements anormaux/involontaires dépend de la précision de l’observation clinique (on ne traite pas de la même façon un tremblement de repos induit par un neuroleptique et un tremblement d’attitude lié à une hyperthyroïdie).
Pour aller plus loin : Mouvements anormaux
« Présent au repos et disparaissant lors de la contraction musculaire et/ou lors du sommeil. Unilatéral ou asymétrique. Aggravé par les émotions et le calcul mental. »
« Il apparaît surtout lors du mouvement volontaire nécessitant une précision du geste : épreuve doigt-nez, épreuve du verre d'eau. Il peut augmenter à l'approche du but, à la différence du tremblement d'attitude.»
« A l'inverse du tremblement de repos, il n'apparaît que dans le maintien volontaire d'une attitude (bras tendus, index l'un face à l'autre) et il disparaît totalement en position de repos, sauf quand il est très intense. »
« Ralentissement de mouvements, tremblements, rigidité musculaire. »
« Mouvement brusque, aléatoire, anarchique, souvent à type de rotation ou de flexion/extension, non stéréotypé, arythmique, sans finalité, touchant des territoires variés (visage, cou, tronc, membres), présent au repos et à l'action, survenant sur un fond d'hypotonie. »
« Contraction anormale ou prolongée des muscles des yeux (crise oculogyre), de la tête, du cou, des membres ou du tronc apparaissant dans les quelques jours qui suivent l’initiation ou l’augmentation d’un traitement ou après avoir réduit la dose d’un médicament utilisé pour traiter des symptômes extrapyramidaux. »
" Littéralement, il s'agit d'un mouvement anormal, sans plus de précision. Le plus souvent, il s'agit de mouvements choréiques et/ou dystoniques. "
« Mouvements involontaires athétosiques ou choréiformes (persistant au moins quelques semaines), habituellement de la langue, du bas du visage et des mâchoires, et des extrémités qui se développent en association avec l’utilisation d’un médicament neuroleptique pris depuis au moins quelques mois. »
« Plaintes subjectives d’agitation, souvent accompagnées par l’objectivation de mouvements excessifs (mouvements continuels des jambes, se balancer d’un pied sur l’autre, faire les cent pas, ou l’incapacité à rester tranquille) qui apparaissant dans les quelques semaines qui suivent l’initiation, ou l’augmentation de la dose d’un médicament (tel qu’un neuroleptique) et/ou après avoir réduit la dose d’un médicament utilisé pour traiter les symptômes extrapyramidaux. »
« Brèves secousses musculaires qui entraînent des mouvements involontaires, soudains et brusques. Diffère du tic car incontrôlable (le tic peut être annihilé volontairement sur un laps de temps). »
« Induction passive d’une posture maintenue malgré l’apesanteur »
« Episode de perte soudaine et bilatérale du tonus musculaire responsable d’une chute du sujet souvent à l’occasion d’une émotion intense (rire, peur, colère, surprise). »
« Mouvements moteur (ou vocalisation) involontaire, soudain, rapide, récurrent, non rythmique. »